mercredi 25 mai 2011

Día de la argentinidad

Aujourd'hui 25 mai 2011, l'Argentine fête son 201ème anniversaire. A cette occasion, quelques clichés bien argentins de mon premier jour passé à Buenos Aires.












Et puis, tant qu'on y est, je vous mets aussi en dessous une vidéo toute jolie de l'hymne national argentin
.



jeudi 19 mai 2011

Mieux vaut tard que jamais

comme on dit!
donc voilà, après avoir laissé ce blog à l'abandon pendant un certain nombre de semaines, assuré aux gens qu'il fallait pas désespérer quand même, que j'allais m'y mettre, me voilà.
Et même pas pour parler de l'Argentine.
Non même pas. Mais des manifestations en Espagne. Oui parce qu'il y a des manifestations en Espagne, des manifs de taille, sur la plaza del Sol à Madrid (entre autres) depuis lundi. La télé argentine en parle largement et ça m'a surpris ce soir en regardant les infos.
Tiens, des manifs en Espagne? Bizarre, j'ai passé la journée à la maison, en jetant de temps à autre un coup d'oeil distrait sur la presse française en ligne et j'ai pas vu passer ça.

Je me mets donc en quête d'un article français qui m'explique un peu ce qui se passe chez nos voisins ibériques.
Le Monde? Rien.
Le Figaro (bon faut pas trop lui en demander mais peut être que quand même...) ? Rien.
Libé? Libé quand même, merde... RIEN. Une envoyée spéciale à New York twitte en temps réel les rebondissement de l'audition de Strauss Khan, on s'interroge très longuement sur le rapport de DSK avec les femmes, sur les sorties de Lars Von Trier à Cannes. Mais pas un mot de l'Espagne à l'heure où je vous écrit. Nada, que dalle.

J'ai passé en revue les quotidiens "de référence" français. Alors bon, dirigeons nous vers la presse pas-de-référence-mais-de-référence-pour-moi-quand-même. Rue 89, ne me déçois pas...
Et ouiiii! Rue 89 n'a pas failli : un dossier spécial "printemps social en Espagne", que je vous invite à consulter ici. Ils vous expliqueront ce qui se passe mieux que moi, et en plus, ya plein de jolies photos.

Alors, qu'est-ce-que ça donne le printemps social en Espagne vu depuis l'Argentine? De manière intéressante, les journalistes argentins de la télé publique voient dans les manifestations actuelles un potentiel "diciembre 2001" (les manifestations de masse qui ont eu lieu pendant la crise économique et politique qu'a traversé le pays). Parce que quelques uns des ingrédients en présence sont les mêmes : taux de chômage élevé, politiques de rigueur budgétaire et démantèlement de l'Etat providence, un certain ras-le-bol de la politiques telle qu'elle est pratiquée.
Et de constater que beaucoup de argentins expatriés en Espagne au lendemain de la crise de 2001 reviennent depuis quelques temps, parce que les opportunités économiques en Europe ne sont plus ce qu'elle étaient. Une sensation peut être que l'histoire est en train de s'inverser.

A suivre donc dans les prochains jours... En attendant, je m'en vais de ce pas arrêter de lire Libé (et les autres journaux "de référence" aussi au passage).

dimanche 20 mars 2011

Gente!

Tout d'abord, je tiens à vous remercier et à vous féliciter de la persévérance dont vous faites preuve en continuant à venir visiter ce blog maintenant muet depuis plus d'un mois et demi (bouh, honte à moi, shame on me, vergüenza et tutti cuanti...).
Ceci dit, il y plein plein plein d'articles qui sont là, en préparation, dans mon petit cerveau en ébullition.
Le problème, c'est que ma vie est un combat permanent contre une force maléfique et terriblement puissante qui s'appelle l'inertie. C'est elle par exemple qui me scotche devant Utilísima (vous ne connaissez pas encore Utilísima, je sais bien, mais ça ne saurait tarder, je vous en parlerai très bientôt) alors que je pourrais (et devrais) :
- chercher du travail
- apprendre le folklore
- bosser ma licence d'espagnol
- lire "Le deuxième sexe"
- faire ma lessive
et bien sûr, alimenter ce blog.

Promis, les jours qui viennent, je lance une offensive déterminante contre l'inertie qui s'est emparée de moi et je vous en dis un peu plus sur les quelques évènements qui ont meublé ce début de séjour argentin!

dimanche 6 février 2011

Boludeemos

Petit cours de vocabulaire argentin de base : l'adjectif boludo/a est sans doute LE mot qui symbolise la spécificité du parler argentin, vu depuis les autres pays hispanophones.
Je fais donc preuve d'un manque d'originalité désolant quant au choix du titre de ce blog. Mea culpa maxima.

Mais c'est que ce mot m'amuse. On pourrait très certainement le traduire par « con », mais un « con » qui peut être à la fois sympathique -voire affectueux- comme passablement insultant.

Exemples en contexte :
Pero no pasa nada boludo/a! = Mais c'est pas grave! Et dans ce cas, le boludo/a serait l'équivalent d'un « idiot-e » ou bien « couillon » gentil.
En revanche, dans l'interjection Que boludo/a que sos! , pas de doute possible : « qu'est-ce que t' es con! », c'est vachement moins sympa. Et si on rajoute un suffixe superlatif : « boludazo », alors là, c'est sur, on est beaucoup plus proche du « gros connard » que du « petit couillon ».

Et puis l'interjection de base a fait des petits. On trouve donc le substantif « boludez », ce qui veut dire « un truc stupide » ou bien « une petite chose ». : Exemple : « Mi regalo es una boludez » =Mon cadeau, c'est rien, un petit truc.


Et le verbe. On y arrive. Boludear, ce verbe que je trouve particulièrement savoureux. Boludear donc, c'est faire des « boludeces », des trucs stupides qui servent à rien. En boludéant sur internet, j'ai trouvé une définition que j'aime bien : « passer son temps à faire des choses sans importance évidente ».

Voilà.
Aucune traduction trouvée à ce jour en français, à la rigueur, le mot qui s'en rapprocherait le plus, ça serait peut-être le verbe occitan francisé« sanher » (Ex : « - Mais qu'est-ce que tu fais? - Bof, pas grand chose, je sanhe. »). Mais bon, ça n'aide pas beaucoup les non-rouergat-e-s de mes lecteur-trice-s.

Peu importe, l'idée, c'est donc que je vais boludear beaucoup sur ce blog, y raconter plein de trucs sans importance évidente. Ce qui est par contre une évidente contradiction avec le principe éminemment égocentrique du blog qui est de penser que si on raconte sa vie au monde sur un cyber coin de Toile, c'est que ça peut intéresser quelqu'un.
Mais bon, comme dans la vie en général, j'aime bien boludear, on va dire que le blog n'est qu'un prolongement de cette propension naturelle . D'ailleurs ce mot me manque en français.
Exemples en contexte :
- Quoi? Tu t'es inscrite à la fac pour la huitième année consécutive? Mais pour quoi faire?
- qué sé yo...
para boludear...

- Et en Argentine, tu vas faire quoi?
- Ben
boludear bien sûr!