jeudi 19 mai 2011

Mieux vaut tard que jamais

comme on dit!
donc voilà, après avoir laissé ce blog à l'abandon pendant un certain nombre de semaines, assuré aux gens qu'il fallait pas désespérer quand même, que j'allais m'y mettre, me voilà.
Et même pas pour parler de l'Argentine.
Non même pas. Mais des manifestations en Espagne. Oui parce qu'il y a des manifestations en Espagne, des manifs de taille, sur la plaza del Sol à Madrid (entre autres) depuis lundi. La télé argentine en parle largement et ça m'a surpris ce soir en regardant les infos.
Tiens, des manifs en Espagne? Bizarre, j'ai passé la journée à la maison, en jetant de temps à autre un coup d'oeil distrait sur la presse française en ligne et j'ai pas vu passer ça.

Je me mets donc en quête d'un article français qui m'explique un peu ce qui se passe chez nos voisins ibériques.
Le Monde? Rien.
Le Figaro (bon faut pas trop lui en demander mais peut être que quand même...) ? Rien.
Libé? Libé quand même, merde... RIEN. Une envoyée spéciale à New York twitte en temps réel les rebondissement de l'audition de Strauss Khan, on s'interroge très longuement sur le rapport de DSK avec les femmes, sur les sorties de Lars Von Trier à Cannes. Mais pas un mot de l'Espagne à l'heure où je vous écrit. Nada, que dalle.

J'ai passé en revue les quotidiens "de référence" français. Alors bon, dirigeons nous vers la presse pas-de-référence-mais-de-référence-pour-moi-quand-même. Rue 89, ne me déçois pas...
Et ouiiii! Rue 89 n'a pas failli : un dossier spécial "printemps social en Espagne", que je vous invite à consulter ici. Ils vous expliqueront ce qui se passe mieux que moi, et en plus, ya plein de jolies photos.

Alors, qu'est-ce-que ça donne le printemps social en Espagne vu depuis l'Argentine? De manière intéressante, les journalistes argentins de la télé publique voient dans les manifestations actuelles un potentiel "diciembre 2001" (les manifestations de masse qui ont eu lieu pendant la crise économique et politique qu'a traversé le pays). Parce que quelques uns des ingrédients en présence sont les mêmes : taux de chômage élevé, politiques de rigueur budgétaire et démantèlement de l'Etat providence, un certain ras-le-bol de la politiques telle qu'elle est pratiquée.
Et de constater que beaucoup de argentins expatriés en Espagne au lendemain de la crise de 2001 reviennent depuis quelques temps, parce que les opportunités économiques en Europe ne sont plus ce qu'elle étaient. Une sensation peut être que l'histoire est en train de s'inverser.

A suivre donc dans les prochains jours... En attendant, je m'en vais de ce pas arrêter de lire Libé (et les autres journaux "de référence" aussi au passage).

1 commentaire:

  1. c'est vrai qu'ils ont l'air inventifs ces espagnols exaspérés...
    bella ciao auussi suit l'action de près :
    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article117240

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